Paul-Louis Courier

épistolier, pamphlétaire, helléniste
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prec Du ministère de la guerre le 4 mai 1809 Du général de La Riboisière Lettre sans mention de Strasbourg - 2 juin 1809 Suiv

Ministère de la Guerre
Personnel de l’artillerie
Il sera employé provisoirement
      à l’armée d’Allemagne

Décret du 14 juin
Exécuté le 22

Paris, le 7 mai 1809.


I Nicolas Marie Songis des Courbons Nicolas Marie Songis des Courbons (1761-1810)
 
l m’a été rendu compte, Monsieur, de la demande que vous avez faite d’être mis en activité de service, motivée sur les circonstances qui vous avaient mis dans la nécessité de donner votre démission. Je me propose sur cela de prendre les ordres de l’Empereur. Mais en attendant vous pouvez vous rendre au Quartier Général de l’Armée en Allemagne pour y être à la disposition de M. le Gal Songis[1].
Je l’en préviens afin qu’il vous y emploie provisoirement en attendant la décision de sa Majesté.
J’ai l’honneur de vous saluer.

Le Ministre de la Guerre

Cte de Hunebourg

P. copie conforme
Le Général de Division commandant en chef l’artillerie de l’armée
Lariboisière

A M. Courier, chef d’escadron d’artillerie


[1] Né à Troyes le 23 avril 1761, Nicolas Marie Songis des Courbons naît le, à Troyes. Le 1er août 1779, il entre comme élève au corps royal de l'artillerie commandée par le Lieutenant-général de Gribeauval. Moins d'un an plus tard, le 18 juillet 1780, il est lieutenant en second au 4e régiment d'artillerie. Le 3 octobre 1784, il est lieutenant en premier, puis capitaine, le 3 juin 1787.
En 1792 et 1793, il accomplit ses premières campagnes à l'Armée du Nord. Au moment de la défection de Dumouriez, Songis commande alors en second l'artillerie qui se trouve à Saint-Amand. Il conduit lui-même à Valenciennes les quatre-vingt pièces de gros calibres dont il a la responsabilité.
Le 27 janvier 1795, il est promu chef de bataillon à titre provisoire et entre, comme titulaire, au 8e régiment d'artillerie à pied. Affecté à l'Armée d'Italie, il est présent aux batailles de Salo, Lonado, Castiglione. Le 15 août 1796, il est nommé chef de brigade.
Songis participe, en 1798, à la campagne d'Égypte ; il se distingue, notamment, lors de la prise de Jaffa et durant le siège de Saint-Jean-d'Acre. Le 18 mai 1799, il est promu général de brigade. Il prend le commandement en chef de l'artillerie de l'Armée d'Orient, commandée, après le départ de Bonaparte, par Kléber, puis, après l'assassinat de celui-ci, par Menou. Le 6 janvier 1800, il est nommé général de division. Il participe au siège d'Alexandrie.
L'Armée d'Orient rapatriée, Songis est nommé le 20 novembre 1801 commandant de l'artillerie de la Garde des Consuls.
En 1804, il est élevé à la dignité de Grand-Aigle de la Légion d’honneur.
Le 6 juillet 1805, il devient Premier inspecteur général de l'artillerie. En 1806 et 1807, il commande en chef, au sein du Grand État-Major, l'artillerie de la Grande Armée, durant les campagnes de Prusse et de Pologne. Le 1er avril 1809, il est nommé comte de l'Empire.
Il commande de nouveau en chef l'artillerie de l'Armée d'Allemagne, durant la campagne de 1809. Mais, sa santé se détériorant, il doit quitter l'armée et rentrer en France. Le 15 juin de cette même année, il est remplacé par le général de La Riboisière.
Nicolas Marie Songis meurt des suites d'une longue maladie le 27 décembre 1810, à Paris.
Le 5 juin 1811, son cœur est déposé au Panthéon de Paris, au caveau III.
Son nom est gravé sur la même colonne que Duroc et Lariboissière (sic), côté Est de l’Arc de triomphe de l’Étoile.  Note1

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