Paul-Louis Courier

épistolier, pamphlétaire, helléniste
photo1 photo2
 

Repères biographiques

1772 - 4 janvier Naissance à Paris de Paul-Louis Courier, rue du Mail. Enfant naturel, il est déclaré « fils de Jean-Paul Courier et de Louise-Elisabeth de Montdeville ».
1776 - 10 février Achat de la Véronique, à Cinq-Mars la Pile.
1777 - 11 février Jean-Paul Courier épouse Louise-Elisabeth Laborde en l’église Saint-Pierre de Mazières-en-Touraine. Paul-Louis est reconnu.
1777 - automne Installation à Cinq-Mars-la-Pile du ménage Courier avec le petit Paul-Louis.
1777 - 4 décembre Réformation de l’acte de baptême de Paul-Louis Courier.
1779 - été Paul-Louis est placé en pension chez Jean-Martin Duroncé à Pernay.
1782 - 23 janvier Achat de la Filonnière.
1784 - fin de l'année Le ménage élit domicile à Paris, rue de la Vieille-Estrapade, près du Panthéon, pour que l’adolescent y bénéficie d'une formation conforme à un fils de bonne famille. Il suit les cours de grec de Vauvilliers, professeur au Collège royal.
1791 - octobre Suit son professeur de mathématiques, M. Labbey, nommé à l’École d’artillerie de Châlons-sur-Marne.
1792 - 1er septembre Reçu 21e à l'examen d'entrée à l'école de Châlons-sur-Marne.
1793 - 1er juin Sort 21e de l’École d’artillerie. Affecté à Thionville avec grade de second lieutenant.
1793 - 24 novembre Il est nommé premier lieutenant.
1794 - avril Il rejoint l’armée de Moselle à Bliescastel.
1794 - septembre Ses parents retournent vivre en Touraine.
1794 - décembre A Trèves, il prend part au siège de Mayence.
1795 - fin mai Il est à Paris.
1795 - 10 juin Ayant été nommé inspecteur des forges du Tarn et de l’Ariège, il obtient une permission qu’il passe à la Véronique avec ses parents.
1795 - 29 juin Il est nommé capitaine en second.
1796 - 13 février Décès de son père à la Véronique (Cinq-Mars).
1796 - mai Il s’installe à Toulouse jusqu’au début 1798.
1798 - février-mars Permission à Paris, chez ses cousins Pigalle.
1798 - 5 mars Voit sa mère à la Véronique.
1798 - août et septembre Il est à Rennes comme chef de l’état-major de l’artillerie de l’aile gauche de l’armée d’Angleterre.
1798 - novembre Nommé à l’armée de Rome
1799 - janvier à octobre Il est à Rome. En septembre, il échappe par miracle à un coup de fusil italien.
1799 - 29 septembre Les Français abandonnent Rome.
1799 - 27 octobre Il débarque très affaibli à Marseille suite à d’incessants crachements de sang. Quand il arrive à Paris, il s’est fait détrousser de toutes ses affaires. Il est en congé de convalescence jusqu’en août 1801. Il suit les cours de grec de D’Ansse de Villoison, fréquente les milieux érudits parisiens et rédige l’Éloge de Buffon (1ère édition en 1828). Il se lie avec l’helléniste Etienne Clavier.
1801 - juin En convalescence à la Véronique.
1801 - 3 octobre Décès de sa mère au chevet de laquelle il se trouve.
1801 - 27 novembre Il est affecté, jusqu'au 29 août 1802, à Strasbourg au 7e régiment d’artillerie à pied.
1802 Première publication : Étude sur une nouvelle édition d’Athénée par M. Schweighäuser.
1802 - septembre En permission qu’il passe en Touraine, il écrit Ménélas après la fuite d’Hélène. (édité. en 1828)
1802 - 10 octobre Sur Diogène – Sur le mérite des orateurs comparé à celui des athlètes, traduit d’Isocrate. (édités en 1828)
1803 - mars Éloge d’Hélène, traduit d’Isocrate.
1803 - 31 mars Vente de la Véronique et de la Guyotterie.
1803 - 3 avril De nouveau sujet à des crachements de sang.
1803 - août Il est avec sa compagnie à Douai qu’il quittera en octobre.
1803 - 31 octobre Apprend chez Marmont qu’il est nommé à compter du 29 octobre dans le 1er régiment d’artillerie à cheval comme chef d’escadron.
1803 - 11 novembre Il dîne à Saint-Cloud chez Duroc avec Sigismond Viollet-le-Duc.
1803 - 16 décembre Il reçoit son affectation pour Plaisance (Italie) auprès du colonel d’Anthouard.
1803 Conseils à un colonel – L’héritage en Espagne (édités en 1828)
1804 - 6 mars Il part pour Lyon et arrive à Plaisance le 18.
1804 - mai Écrit sa célèbre lettre : Nous venons de faire un empereur…
1804 - 14 juin Le 25 prairial an XII, il reçoit la légion d'honneur. des mains du maréchal Jourdan.
1804 - 20 août Il reçoit ordre de se rendre à Tarente.
1804 - 12 octobre Nommé chef d’état-major de l’artillerie de l’armée de Naples.
1804 - 11 novembre Dîne à Barletta chez l’épouse du général Gouvion Saint-Cyr.
1805 - 22 mai Il envoie son testament à sa cousine à Paris, Mme Marchand.
1805 - 23 novembre Il commande son bataillon lors de la bataille de Castel Franco au cours de laquelle Gouvion Saint-Cyr bat le prince de Rohan.
1805 - 31 décembre Il est affecté au corps d’armée du général Reynier.
1806 - 9 mars A Campo Tenese, Courier est cité sur le champ de bataille.
1806 - 21 avril Départ pour Tarente afin de ramener des canons sur l’ordre de Reynier.
1806 - 4 juillet A Sainte Euphémie, Reynier est vaincu par le corps expéditionnaire anglais. La Calabre se soulève contre les Français.
1807 - novembre Courier inspecte les Pouilles pour le compte de l’armée de Naples. Le 1er novembre, il écrit sa lettre inspirée de la XXXIVe nouvelle de l’Heptaméron de Marguerite de Navarre à sa cousine Sophie Pigalle.
1807 - 1er décembre Il est à Rome.
1807 - 20 décembre Séjournant à Florence, il découvre au couvent de la Badia une version des Pastorales de Longus, Daphnis et Chloé, dépourvue de lacune.
1808 - 28 janvier Enfin arrivé à Vérone, il est mis plusieurs semaines aux arrêts.
1808 - 4 mars Nommé sous-chef d’état-major d’artillerie de la Toscane, à Livourne.
1808 - septembre A Florence, il termine sa traduction tirée de l’Anabase de Xénophon.
1809 - 10 mars Sa démission de l’armée envoyée fin février est acceptée.
1809 - 14 avril Retour à Paris.
1809 - 7 mai Ayant demandé à reprendre du service, il est envoyé au quartier général de l’armée d’Allemagne.
1809 - 1er juin Il est à Strasbourg.
1809 - 10 ou 11 juin Arrive à Vienne.
1809 - 1er juillet Il se trouve au camp de l’île Lobau.
1809 - 6 juillet Malade, il ne peut prendre part à la bataille de Wagram. Sa carrière militaire prend définitivement fin le 8.
1809 - 21 juillet S’installe en Suisse, près de Lucerne.
1809 - 21 septembre Il traduit Périclès (1ère édition en 1828)
1809 - 3 octobre Début d’un séjour de trois semaines à Milan.
1809 - 4 novembre Il est à Florence pour transcrire les Pastorales de Longus avec l’aide du bibliothécaire Francesco Del Furia et de son adjoint Bencini.
1809 - 10 novembre Tache d’encre sur le manuscrit du Longus.
1810 - 23 janvier Parution d’un premier article s’en prenant à lui dans la presse italienne ; c’est le début de l’affaire de la tache d’encre.
1810 - 30 mars Il est à Rome.
1810 - avril Édition du fragment du Longus retrouvé à Florence.
1810 - 25 juillet A Florence, des exemplaires de Daphnis et Chloé commandés par Courier sont saisis.
1810 - septembre Édition du texte grec intégral de Daphnis et Chloé. Le 20, Lettre à Monsieur Renouard qui donne sa version sur l’affaire de la tache d’encre.
1811 Souvent à Rome, il se lie avec Rosa Monjiu chez qui il loge.
1812 - 2 février Met un point final aux lettres qu’il a écrites de 1804 à 1812 et qu’il projette de publier en recueil. Passe la seconde quinzaine à Naples en compagnie de Millingen, archéologue anglais installé avec son épouse en Italie et de la comtesse d’Albany.
1812 - 2 mars Conversation avec la comtesse d’Albany (1ère édition 1828). Fin du mois : retourne chez sa maîtresse Rosa.
1812 - 8 juin Quitte Rome.
1812 - 3 juillet Il arrive à Paris.
1812 - 13 août Se rend chez Etienne Clavier.
1812 - 26 octobre Parti deux jours plus tôt pour la Touraine, il est arrêté plusieurs jours à Blois par la police aux aguets après la conspiration avortée du général Mallet puis relâché sur intervention de Sigismond Viollet-le-Duc.
1813 - 9 janvier Écrit à Rosa qu’il voudrait qu’elle le rejoigne à Paris.
1813 - 2 mars Il lui envoie 200 francs.
1813 - septembre Courier publie Du commandement de la cavalerie et de l’équitation, traduit de Xénophon.
1814 - mars Courier se rapproche des Clavier.
1814 - 12 mai Il prend pour épouse la fille aînée d’Etienne Clavier, Herminie, surnommée « Minette ».
1814 - mi-août En constante querelle avec sa belle-mère chez qui il vit avec sa femme, il s’éloigne seul de Paris pour plusieurs semaines.
1815 - juin à début août Séjour en Touraine à la recherche d’un bien à acquérir.
1815 - 21 août Élection de la Chambre introuvable.
1815 - 16 décembre Achat de la forêt de Larçay, bien national, aux enchères.
1816 - 5 janvier Arrestation de François Fouquet à Luynes.
1816 - 27 janvier Il passe une agréable soirée chez les La Béraudière, dans leur château de Saint-Etienne-de-Chigny. 30 : Première visite de la Chavonnière, à Véretz.
1816 - 19 mars Arrestation de cinq « séditieux » à Luynes.
1816 - 22 mars Arrestation de deux autres « séditieux » à Luynes.
1816 - 6 avril Arrestation de deux autres habitants de Luynes et ultérieurement à cette date d'une troisième personne.
1816 - 12 août Libération sans procès de quatre personnes.
1816 - 7 septembre Acquittement de quatre des Luynois arrêtés, condamnation de deux, l’un à la déportation, l’autre à trois mois de prison.
1816 - novembre Le 7, Courier est informé de « l’infâme affaire » de Luynes. Le 9, il vend à Claude Bourgeau deux coupes de bois en forêt de Larçay.
1816 - 10 décembre Publication de la Pétition aux deux chambres.
1817 - février A Paris avec sa femme, Courier est victime de crachements de sang qui laissent présager le pire.
1817 - 10 mai Herminie peint une aquarelle de son époux malade.
1817 - début juin Il part prendre du repos avec sa femme à la station thermale de Cauterêts, dans les Pyrénées.
1817 - 18 novembre Décès brutal d’Etienne Clavier. Le ménage Courier apprend la triste nouvelle à Tours le 22 et part pour Paris.
1818 - janvier Débuts de ses démêlés avec le marchand de bois Bourgeau. Le 12, Courier est à la Chavonnière et se sent si mal qu’il écrit à sa femme alors à Paris de venir le chercher. Il est ramené mourant dans la capitale.
1818 - 25 mars Parution de la Luciade ou l’Âne de Lucius de Patras.
1818 - 21 avril Achat de la Chavonnière. Le contrat de vente prévoit que le vendeur Isambert peut continuer d’y résider jusqu’à règlement complet de l’achat.
1818 - 3 juillet Courier est éconduit au fauteuil occupé par Clavier à l’Institut au profit de Le Prévost d’Iray. Le 15, parution de A MM. Les juges du tribunal civil à Tours.
1818 - 3 et 4 août Expertise des coupes de bois qui opposent Bourgeau et Courier. Celui-ci se trouvant à Paris est représenté par Herminie.
1818 - 2 octobre Courier qui s’est présenté à l’Institut pour briguer le fauteuil de Visconti est éconduit. Le 19, Isambert trouve porte close à la Chavonnière.
1818 - 6 novembre Clavier dit Blondeau est engagé comme garde de la forêt de Larçay.
1818 - 17 décembre Blondeau est assigné par le maire de Véretz Archambault de Beaune pour port d’arme.
1819 - mars Le 23, publication de la Lettre à MM. de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et du Placet aux ministres. Le 27, Courier est reçu à Paris par Villemain, alors professeur d’éloquence à la Sorbonne pour faire reconnaître ses droits dans le différend qui l’oppose au maire de Véretz.
1819 - 28 avril Courier rencontre Guizot, maître des requêtes au Conseil d’État, pour les mêmes raisons que Villemain.
1819 - mai Le 5, alors qu’est votée la loi sur la liberté de la presse, Courier finit de payer la forêt de Larçay. Le 30 mai, parution de Procès de Pierre Clavier dit Blondeau.
1819 - 17 juillet Parution de la 1ère des huit lettres publiées par le Censeur.
1820 - février Le 13, assassinat du duc de Berry. Le 17, fin du procès avec Isambert.
1820 - 13 mars 9e lettre au Censeur.
1820 - 2 août Fin du procès avec Bourgeau.
1820 - septembre Le 29, naissance du duc de Bordeaux, « l’enfant du miracle ». Le 30, naissance à la Chavonnière de Paul-Étienne Courier.
1820 - octobre Le 14, A MM. du Conseil de préfecture à Tours. Le 18, 1ère lettre particulière.
1820 - 28 novembre Seconde lettre particulière.
1821 - fin avril Simple discours de Paul-Louis… aux membres de la commune de Véretz… à l’occasion d’une souscription pour l’acquisition de Chambord.
1821 - 14 mai Ordonnance de saisie du Simple discours.
1821 - juillet Aux âmes dévotes de la paroisse de Véretz.
1821 - 28 août Poursuivant Courier pour le Simple discours, la Cour d’assises de la Seine le condamne à deux mois de prison et deux cents francs d’amende pour « outrage à la morale publique ».
1821 - 30 septembre Procès de Paul-Louis Courier.
1821 - 11 octobre Commence sa peine d’emprisonnement à Sainte-Pélagie. Le 14, il reçoit un exemplaire dédicacé par Stendhal de l’Histoire de la peinture en Italie.
1821 - décembre La Fayette rend visite à Courier le 4. Le 9, Courier sort de prison.
1822 - 10 mai Courier est candidat à la Chambre des députés dans la circonscription de Chinon-Loches.
1822 - 15 juillet Pétition pour des villageois que l'on empêche de danser.
1822 - 12 août Saisie de la Pétition pour des villageois. Fin août, premier pamphlet clandestin imprimé officiellement à Bruxelles : 1ère réponse aux anonymes qui ont écrit des lettres à Paul-Louis Courier.
1822 - 26 novembre Il comparaît devant le tribunal de police correctionnelle pour la Pétition mais est relaxé faute de définition précise d’infraction.
1822 - décembre Parution d’Hérodote.
1823 - 28 janvier Ouverture des débats à la Chambre sur l’éventualité de porter secours au roi d’Espagne Ferdinand VI.
1823 - février Le 1er, Lettre au Courrier français. Le 6, publication de la 2e lettre aux anonymes. Dans le courant du mois, il publie coup sur coup trois pamphlets : Livret de Paul-Louis, vigneron, pendant son séjour à Paris, Pièce diplomatique extraite des journaux anglais, Gazette du village et Un vieux soldat de l’armée.
1823 - 4 mars Le député Manuel est expulsé de la Chambre pour avoir dénoncé haut et fort le bien fondé de la guerre d’Espagne. Peu après ce fait, Courier engage Pierre Dubois à la Chavonnière.
1823 - 24 juillet Courier est vraisemblablement reçu par Louis-Philippe.
1823 - Fin août Se sentant fort malade à Paris, il envoie son testament à sa femme restée à Véretz.
1823 - octobre Le 4, A M. le Rédacteur du Courrier français, le 8 et le 14, A M. le Rédacteur du Constitutionnel. Rencontre probablement le 14 le duc d’Orléans. Le 29, Courier est arrêté par la police en pleine rue de Paris et relâché le lendemain.
1823 - novembre Le 1er A M. le Rédacteur du Constitutionnel ; le 3, Lettre au Rédacteur de la Quotidienne.
1824 - février Frère de Pierre, Symphorien Dubois est engagé à la Chavonnière.
1824 - 15 mars Vente de La Filonnière. Dans le courant du mois, parution du Pamphlet des pamphlets.
1824 - mai Courier apprend son infortune conjugale. Il est anéanti.
1824 - 18 juillet Courier renvoie Pierre Dubois.
1824 - août Accueilli par Gouvion Saint-Cyr pendant plusieurs semaines.
1824 - 19 octobre Naissance de Louis-Esther à la Chavonnière.
1825 - 6 janvier Herminie s'installe avec Paul-Étienne à Paris, chez sa mère.
1825 - 15 février Courier passe la journée avec Stendhal.
1825 - mars Avertissement au libraire, ultime pamphlet.
1825 - 10 avril Paul-Louis Courier est assassiné dans la forêt de Larçay, en ce dimanche soir de Quasimodo.

Source : Geneviève Viollet-le-Duc


ligne

Home