Paul-Louis Courier

Epistológrafo, libelista, helenista
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prec A M. ***, officier d'artillerie - juillet 1807 A M. Bonnaud [Sans mention] - 1807 Suiv

Naples, le 25 août 1807

A Monsieur Bonnaud1
notaire, rue Royale
à Orléans
France

Rome
Rome
J e vous ai écrit, mon cher parent, en vous envoyant une procuration relative à mes pauvres affaires. J’attends des nouvelles de tout cela, de vous et de votre chère femme ; écrivez-moi je vous prie à Rome chez M. Gherardo de Rossi2 banquier. Je n’ai plus qu’une quinzaine à rester ici. Les fonds que je comptais vous envoyer, ont pris une autre direction. Je compte me rendre en France dans le courant de l’hiver prochain, et avoir le plaisir de vous embrasser. Je tâcherai alors de régler mes affaires de manière à pouvoir courir dans ce monde-ci et dans l’autre sans m’embarrasser de rien.
Je vous embrasse de tout mon cœur.

Courier       


[1] Le 3 août 1802, Toussaint Bonnaud avait épousé Agathe Benou, petite fille de Louis Courier, oncle de Paul-Louis. Agathe et Paul-Louis étaient donc cousins issus de germains. C’est après son passage chez Bonnaud que Paul-Louis, se dirigeant sur Orléans, sera arrêté à Blois pour défaut de passeport le 26 octobre 1812, deux jours après la tentative de coup d’État du général Malet.  Note1
[2] Né à Rome en 1754, le chevalier Giovanni Gherardo de Rossi, juriste de formation, devint banquier. En dehors de ses activités professionnelles, cet érudit fut poète et auteur de comédies enjouées, ce qui explique pourquoi Courier devait l’apprécier.  Note2

trait

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